Avec des morceaux de vraie vie dedans
Or doncques, pour sa rentrée au CP, Madame Pas Contente a inscrit Sa Majesté Leto II le Tyran dans une école privée. (Paske tous les professeurs des écoles de l’educnat ne sont malheureusement pas aussi chouettes qu'A n g e l...)
Bref, voici venu le temps des rires et des chants des renouvellements d’inscriptions.
Et là, c’est le drame. Oui, bon, Madame Pas Contente exagère, mais quand même un peu.
Une « Fiche Individuelle Elève » est adressée à chaque famille, reprenant quelques informations basiques mais néanmoins cruciales. Et là, il y en a deux d’intéressantes pour la suite des évènements.
Petitun : l’adresse
L’adresse de l’élève en question est celle de la MaisonDuBonheur, ou résident ses parents. Jusque là, c’est assez logique. Toutefois, Madame Pas Contente a failli en avaler son acte de naissance quand elle a lu « Mr & Mme Casse-Pieds, La MaisonDuBonheur ».
D’abord primo et pour commencer, il n’y a pas de Madame Casse-Pieds, Monsieur Casse-Pieds ayant décidé de façon irrévocable que jamais il ne convolerait (ou alors un PACS, mais là, c’est la Madame qui lui a dit qu’il pouvait se le prendre, se le plier à angles aigus et se le fourrer là ou le soleil ne brille jamais, option baume du tigre ou pas). De plus, ayant lu attentivement la circulaire du 26 juin 1986 (qui rappelle, entre autres, les règles et lois relatives aux noms et noms d’usage), Madame Pas Contente vous confirme que depuis toujours et à jamais, elle restera Madame Pas Contente (yop, mariage, pacs, cubinage ou on ne sait pas trop quoi, c’est la loi, c’est comme ça). Et secondement pour finir, pour le premier qui ose suggérer qu’il faut bien un chef de famille, une piqûre de rappel : la loi n°70-459 du 4 juin 1970 relative à l’autorité parentale (entrée en vigueur le 1er janvier 1971, soit il y a 40 ans mes p’tits bouchons) a supprimé la notion de chef de famille (cf l'article 2 de ladite loi, modifiant l'article 213 du Code Civil). Et toc.
Une petite digression sur le même thème, la rubrique nécrologique :
Lorsqu’elle lit dans le nourjal que Madame Veuve Jean Duchmol est décédée, Madame Pas Contente fait une belle poussée d’urticaire. Jusque dans la mort, cette femme voit son identité niée, elle n’a que celle de son défunt mari. Ben merde, c’est pas juste, minable, agaçant et mensonger, bref **G E R B A N T**.
Petideu : le règlement
Oui, c’est bien l’école privée, mais il faut payer. Et c’est Madame Pas Contente, à partir de son compte personnel à elle toute seule, qui est prélevée de la somme mensuelle gastronomique (parce que c'est bien la cantoche qui fait que c'est "un peu" cher...) nécessaire. Mais là, accrochez vous à vos cartes bleues, c’est le nom de Monsieur Casse-Pieds qui est indiqué en toutes lettres juste après la mention « nom et prénom du payeur ».
Madame Pas Contente a pris sa plus belle plume rouge pour rectificationner tout ça, mais elle ne fera pas de lettre d’insulte, même si elle en crève d’envie. Et on ne lui ôtera pas de l’idée qu’il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark.
Pioché, sans vergogne, sur Commons
"Si l’on dit que les hommes oppriment les femmes, le mari s’indigne, mais le fait est que c’est le code masculin, c’est la société élaborée par les mâles et dans leur intérêt qui a défini la condition féminine sous une forme qui est à présent pour les deux sexes une source de tourments."